Quand on a la chance d’évoluer dans un tel cadre naturel, il est primordial de ne pas contrarier son harmonie, son équilibre. Ajoutons à cela que nous sommes convaincus que la qualité des fruits est essentielle lorsqu’on a l’ambition d’élaborer des crus exprimant avec la plus grande fidélité les caractères de leur terroir.
A partir de là, avec mon frère Gilles, qui prend en charge la plus grande part du travail dans les vignes, nous suivons les préceptes de l’agriculture biologique, non certifiée mais pas moins exigeante, avec les seules utilisations de soufre, cuivre et amendements naturels.
Le labour en hiver sert à enfouir le compost naturel préventif, ajouté une fois tous les trois ans uniquement sur les vignes peu vigoureuses. Le compost maison est constitué d’un tiers de compost semi-fermenté (marc + fumier) et de deux tiers de compost fermenté complet (transformé en petites billes). En complément, un griffage aère les sols quand cela se révèle nécessaire.
La vigne
Les replantations se font en sélections massales et la tendance est principalement à la replantation de grenache. Les densités de plantation tournent autour de 4500 pieds/ha en moyenne.
La taille comprend six à sept coursons à deux yeux francs. L’ébourgeonnage et la suppression des entre-cœurs permettent de limiter les rendements moyens à 30 hl/ha sur Gigondas et 32 hl/ha sur Vacqueyras et Beaumes-de-Venise. Relevage, effeuillage adapté à l’âge des vignes et rognage léger des syrahs les plus vigoureuses viennent compléter les travaux à la vigne. En complément, une vendange en vert peut-être pratiquée si nécessaire.
Enfin, la vendange est réalisée à la main.